La Fête de Pentecôte

Sous l’Ancienne Alliance (sous la loi de Moïse)

Le Seigneur, l’Éternel, a toujours voulu qu’Israël son peuple puisse célébrer certains jours par des fêtes ou des solennités, pour que chaque génération qui se succède puisse se souvenir et réaliser que Dieu est présent dans leur quotidien (le son des trompettes et des cors pendant ces fêtes signifiaient cette présence de Dieu), qu’Il est leur libérateur, Celui qui leur prodigue l’eau, la vie et la nourriture, Celui qui bénit tous les domaines de leur existence : leur maison, leurs familles, leurs enfants, et même le produit de leur terre et leur bétail (moyens de subsistance très importants à l’époque). D’ailleurs, la plupart de ces solennités étaient relatives aux récoltes de la terre, et célébrées chaque année en même temps que l’arrivée de la moisson de ses produits.

Ainsi, au-delà des fêtes habituelles en Israël qu’étaient le Sabbat (repos de Dieu hebdomadaire), la fête des trompettes (Nouvel-An juif), et le jour des expiations où le peuple jeûnait lors d’une sainte assemblée, Dieu avait instauré pour Israël trois fêtes solennelles annuelles, dont celle de la Pentecôte était la deuxième ; les deux autres étant la fête de la Pâque, et celle des Tabernacles/Tentes ou encore des récoltes qui termine ces fêtes solennelles.

Tout homme devait se présenter devant le sanctuaire à ces trois fêtes solennelles annuelles. La fête de Pentecôte était en outre la première des fêtes relatives aux récoltes, d’où son autre nom de fête de la moisson, ou encore aussi fête des Semaines car fixée à sept semaines après l’offrande de la gerbe (prémices de l’orge). Tout travail était suspendu pendant cette célébration annuelle située cinquante jours (d’où le mot pentecôte) après la fête de Pâque, ou après sept Sabbats (Lévitique 23 : 15-16). Autant dire que Dieu prenait très au sérieux les choses de la terre et ses produits (c’était quand même du made in « ciel »).

Sous la Nouvelle Alliance (sous la Grâce de Jésus-Christ)

Comme à son habitude, Jésus, qui n’est pas venu pour abolir la loi mais pour l’accomplir, va profiter d’une fête solennelle à Jérusalem (le dernier jour de la fête des Tabernacles) pour annoncer une grande promesse qui est la venue prochaine du Saint-Esprit dans la vie du croyant (Jean 7 : 37-39). Et de préciser déjà que quand Il viendra, « des fleuves d’eaux vives jailliront de leur sein ». En effet, le Saint-Esprit ne « passera » pas juste, ou « n’agitera » pas seulement le croyant, comme c’était le cas sous l’Ancienne Alliance, mais résidera en permanence dans le cœur de tout enfant de Dieu, et lui fera vivre chaque jour la présence et la puissance de Dieu (le son des trompettes et des cors chaque jour, du lever du soleil jusqu’à son coucher, et même pendant la nuit, imaginez un peu…).

Le Seigneur Jésus, après Sa résurrection d’entre les morts qui lui conférera toute autorité dans le ciel et sur la terre (Matthieu 28 : 18), va réitérer cette promesse devant les disciples dans Actes 1 : 4-5 où Il va parler du « baptême du Saint-Esprit », démontrant par cela cette immersion plénière dans la vie de l’Esprit qui, demeurera continuellement dans la vie du croyant, afin de le conduire dans toute la vérité (Jean 16 : 13), de confirmer dans son cœur qu’il est enfant de Dieu (Romains 8 : 14-16), et de parfaire l’image de Christ en lui (Philippiens 3 : 20-21 ; Colossiens 3 : 4).

L’Esprit Saint demeurera dans la vie du croyant ! Telle est la grande vérité de la fête de Pentecôte. Si dans l’Ancienne Alliance, elle était la première des fêtes relatives aux récoltes comme vu dans la première partie ; dans la Nouvelle Alliance, le croyant est appelé à moissonner les prémices des arrhes de l’Esprit, et à porter le Fruit de l’Esprit (2 Corinthiens 5 : 4-5 ; Galates 5 : 22).

Bien plus, à partir de la fête de Pentecôte de la Nouvelle Alliance, alors que les apôtres, ainsi que des disciples au nombre de cent vingt, reçurent le Saint-Esprit ce jour comme promis, celui-ci va conduire chaque croyant à entrer dans une dimension communautaire où, après avoir reçu chacun pour sa part des dons, selon la prescience de l’Esprit, pour l’utilité commune (1 Corinthiens 12 : 4-7), il va participer à la vie du Corps de Christ sur terre comme « Lumière du monde » et « sel de la terre », en devenant témoins du Seigneur jusqu’à Son Retour glorieux (Matthieu 5 : 13-14 ; Actes 1 : 8).

Plus important encore ! L’apôtre Paul disait que si Christ n’est pas ressuscité, la foi des croyants était vaine (1 Corinthiens 15 :12-19) ; de la même manière, nous pouvons affirmer avec une pleine conviction, selon les Écritures (depuis les fêtes de l’Ancienne Alliance), que si le Saint-Esprit n’a pas été envoyé pour habiter dans le cœur des croyants, Christ aurait été crucifié et ressuscité en vain, car le couronnement de la victoire du Seigneur sur toutes les puissances de l’ennemi de nos âmes, ce n’est pas seulement de pardonner nos péchés, ou de guérir nos maladies, mais bien pour que nous devenions par sa Grâce une habitation de Dieu en Esprit dans sa plénitude et en permanence. C’est pour cela que Jésus est venu sur terre en définitive : accomplir l’œuvre du salut sur la croix pour que le Saint-Esprit puisse habiter en nous, et pour que nous fassions au Nom de Jésus les mêmes œuvres par le même Esprit. C’est pour cela que le Seigneur avait dit à Ses disciples que c’était mieux qu’Il s’en aille, sinon l’Esprit ne viendrait pas (Jean 16 : 5-7).

Oui, la fête de Pentecôte, c’est la fête du Saint-Esprit en nous et avec nous. C’est Christ, l’espérance de la gloire, pleinement en nous. C’est une vie glorieuse par le Saint-Esprit, pour nous conduire chaque jour dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu jusqu’au retour du Seigneur.

Alors bonne fête de Pentecôte ! Soyez remplis de l’Esprit, et que la Joie du Seigneur soit votre force !

Johnny Mamy RAMINOARISON